Tuesday, November 17, 2009

Review from Progressive Waves (France)

Rating: 8,0/10

Après deux disques sortis en 2004 et 2006, la formation suédoise Fingerspitzengefühl décide de changer de nom. Elle s’appellera désormais Switch Opens. Et pour bien appuyer cette évolution, son troisième album, celui qui fait l’objet de cette chronique, sera éponyme !

Switch Opens propose un Stoner métal souvent proche du Doom aux influences progressives et psychédéliques assez prononcées. Le chanteur se veut très expressif et incisif, donnant l’impression de tout donner sur chacune de ses prestations. Le résultat est efficace, dans la tradition du genre, avec de longs titres bien heavy, 7 au total, pour 50 minutes de musique

L’entrée en matière de cette galette est assez percutante. Le premier titre « Express Death » est très rapide avec un pilonnage des guitares et de la batterie pour un résultat efficace et très moderne faisant penser un peu aux Queens of the Stone Age. Par la suite, la formation propose des titres plus clairement Doom avec le très heavy « Pyramids », porté par un chant caverneux très impressionnant, une rythmique pachydermique et un break instrumental sorte de croisement entre Black Sabbath et Cathedral, suivi de « Paper Walls » caractérisé par un chant hurlé dans le style d’un Devin Townsend et magnifié par un splendide passage acoustique d’inspiration 70’s. S’ensuit la plus intimiste « He Dives Down » dont les quelques passages acoustiques agrémentent parfaitement une chanson assez inquiétante, très stoner rock dans l’âme et dans laquelle plane une fois de plus l’ombre de Black Sabbath sur des soli qui nous renvoient directement à l’époque de Master of Reality.

Mais c’est avec sur les neufs minutes de Terra Incognita que Switch Open se montre le plus ambitieux. Le groupe propose un titre purement Doom avec une basse mise très en avant sur toute l’introduction créant une atmosphère toute particulière. Puis tout doucement, on glisse dans un univers presque psychédélique, sans jamais perdre l’aspect Doom, avec un riff de guitare discret mais efficace et des vocaux lents et sombres. L’esprit d’un Neurosis n’est pas loin avec un aspect mélancolique et progressif très prenant.

La fin de l’album est à l’avenant et ne présente aucune faiblesse avec notamment le plus court et aéré « Lucky me, Lucky You », sorte de mixe entre Mastodon et Black Sabbath ou « Super Globe of Pain » et son atmosphère plus purement stoner rock.

Ce premier album sous le nom de Switch Opens est donc une réussite complète qui devrait ravir les fans du genre. Après Neurosis et Mastodon, cette scène Doom progressive tient sans nul doute un nouveau futur grand nom qui a toutes les cartes en main pour exploser auprès d’un large public.